Archives de catégorie : vaccin

Vaccination contre la grippe : tirons les leçons du Covid-19

article publié le 18 octobre 2021 | figaro.fr

SANTÉ PUBLIQUE

La campagne de vaccination antigrippale 2020-2021 a été hors norme. D’une part, l’amélioration de la couverture vaccinale a été notable tant chez la population cible (plus de 65 ans et personnes à risque), avec une hausse moyenne de 8 points, que chez les professionnels de santé notamment en EHPAD. D’autre part, la circulation du virus de la grippe a été quasi nulle, probablement grâce aux diverses mesures barrières …

lire la suite

Tribune collective
  • Dr Claire Falandry, gériatre (CHU Lyon)
  • Serge Guérin, sociologue, professeur à l’INSEEC
  • Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers
  • Dr Jean-Philippe Leroy, médecin généraliste (CHU Rouen), coordonnateur de campagnes de vaccination
  • Anne Martin, infirmière hygiéniste, responsable du centre de vaccination de Lyon Ouest, clinique de la Sauvegarde Ramsay Santé
  • Dr Joëlle Martinaux, médecin généraliste et urgentiste, vice-présidente de l’UNCCAS santé et handicap
  • Serge Montéro, DG Sanofi Pasteur France
  • Nathalie Robert, patiente partenaire, représentante des usagers, DG de Spondyl(o)action
  • Dr Olivier Rozaire, pharmacien d’officine, président de l’URPS pharmacien Aura, membre du collectif Immuniser Lyon
  • Gérard Thibaud, vice-président de Vacci’tanie & vice-président de l’Andar
  • Pr Philippe Vanhems, épidémiologiste aux Hospices civils de Lyon, membre du réseau I-Reivac

Covid-19 et grippe : la HAS précise les conditions d’une co-administration des vaccins

source ⊕ has-sante.fr

Alors que la vaccination contre la Covid-19 se poursuit, la campagne de vaccination contre la grippe débute le 26 octobre prochain. Les publics ciblés prioritairement par cette campagne annuelle se rapprochent des publics pour lesquels la HAS a recommandé l’administration d’une dose de rappel contre la Covid-19 dans son avis du 23 août dernier.

Dans cet avis, la HAS s’était positionné également sur la question de la concomitance de ces deux vaccins. Elle confirme aujourd’hui sa position, tout en apportant des précisions, notamment sur l’absence de délai à respecter lorsque les deux vaccins ne sont pas administrés le même jour.

L’épidémie de Covid-19 se propage de manière moins active en France mais le variant Delta y est dominant tandis que l’efficacité vaccinale diminue avec le temps. Ces éléments justifient notamment l’administration d’une dose de rappel pour les personnes à risques de développer une forme sévère de la maladie.

Parallèlement, l’arrivée prochaine de l’épidémie de grippe saisonnière sur le territoire est également à anticiper. Or la majeure partie des publics prioritaires ciblés par la campagne de vaccination antigrippale qui débute le 26 octobre est également concernée par l’administration d’une dose de rappel contre la Covid-19.

Pour ces personnes, ces deux vaccinations sont essentielles pour éviter des formes sévères de la grippe ou de la Covid-19. Pour que l’articulation de ces deux campagnes de vaccination qui vont se chevaucher soit la plus efficace possible, la HAS publie ce jour un avis complémentaire à celui rendu le 23 août dernier afin de répondre aux questions qui subsistent.

Vacciner contre la grippe et la Covid-19 lors du même rendez-vous : un choix sûr lorsqu’il est possible

Dans son avis du 23 août, la HAS avait proposé la co-administration des vaccins contre la grippe et contre la Covid-19. Aujourd’hui, la HAS confirme qu’elle ne comporte aucun danger. Le risque potentiel serait celui d’une diminution de la réponse immunitaire sur l’un ou l’autre des vaccins, mais les résultats récents d’un essai rapportés par le Joint Committee on Vaccination and Immunisation sont rassurants sur ce point. La HAS rappelle également que cette co-administration est une solution pertinente pour optimiser la couverture vaccinale contre ces deux épidémies.

Sur la base de ces éléments, la HAS rappelle que la réalisation concomitante des vaccins contre la grippe et la Covid-19 est possible afin d’éviter tout délai dans l’administration de l’une ou l’autre de ces injections. Concrètement, les deux injections peuvent être pratiquées le même jour, mais sur deux sites de vaccination distincts – un vaccin dans chaque bras.

Pour les personnes qui ne pourraient pas recevoir la dose de rappel contre la Covid-19 (ou d’ailleurs une première ou une seconde dose de ce vaccin) et l’injection antigrippale simultanément, la HAS précise qu’il n’y a pas de délai à respecter entre les deux vaccinations. Cette règle s’applique par ailleurs à toute association entre les vaccins contre la Covid-19 et les autres vaccins du calendrier vaccinal.

Pour rappel, la HAS recommande l’administration de la dose de rappel pour les publics concernés après un délai d’au moins 6 mois après avoir complété la vaccination contre la Covid-19.  En ce qui concerne les personnes vaccinées avec une dose du vaccin Janssen, la HAS recommande qu’une dose de rappel avec un vaccin à ARNm (Comirnaty® ou Spikevax®) leur soit proposée 4 semaines après l’injection. 

A l’occasion de cette recommandation, la HAS réaffirme que la priorité actuelle est d’une part l’augmentation de la primovaccination contre la Covid-19 de la population, et notamment des personnes de plus de 80 ans qui n’étaient que 83% à être complètement vaccinées au 23 septembre 2021, et d’autre part l’obtention d’une couverture vaccinale contre la grippe la plus élevée possible chez les sujets à risque.

Les conclusions de la HAS sont établies sur la base des connaissances scientifiques actuelles et dans le contexte épidémiologique français. Elles seront donc nécessairement réexaminées à la lumière des nouvelles données à venir.

Vaccination contre le Covid-19 : une dose de rappel pour les plus âgés et les plus vulnérables

La Haute Autorité de santé (HAS) a rendu un avis, le 24 août 2021, précisant les populations à cibler pour un rappel du vaccin contre le Covid-19. Elle suggère l’administration des vaccins contre la grippe et le Covid-19 de manière concomitante.

source vie-publique.fr

Alors que la France traverse une quatrième vague de l’épidémie de Covid-19 liée au variant Delta, le ministère de la santé a confirmé, le 12 août 2021, la mise en place d’une campagne de rappel de vaccination pour les populations à risques. Après un premier avis rendu le 16 juillet 2021, la Haute Autorité de santé (HAS) a de nouveau été saisie sur l’opportunité d’étendre la campagne de rappel à d’autres populations.

Dans son avis du 24 août 2021, la HAS se déclare favorable à une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 pour les personnes de 65 ans et plus, et les personnes présentant des comorbidités. Cependant, la HAS considère qu’il n’y pas, à ce jour, de données incitant à l’administration d’une dose de rappel au-delà des personnes ciblées dans cet avis. Elle souligne que son avis est « conditionné à la validation de ce rappel par l’agence européenne du médicament« .

Qui sera concerné par la campagne de rappel ?

La HAS propose l’administration d’une dose de rappel pour les personnes de 65 ans et plus, ainsi que pour toutes les personnes présentant des comorbidités. Ce seuil d’âge de 65 ans vaut également pour la population ciblée par la vaccination antigrippale. Pour éviter tout retard à la vaccination antigrippale et simplifier le parcours vaccinal, la HAS propose de procéder à l’administration concomitante du rappel des vaccins contre le Covid-19 et du vaccin contre la grippe saisonnière dès lors qu’une personne sera éligible aux deux vaccinations.

La dose de rappel doit être administrée après un délai des six mois après la deuxième dose. Pour les personnes vaccinées avec le vaccin Janssen, la HAS recommande une 2e dose de rappel avec un vaccin à ARNm après quatre semaines suivant la première injection.

La campagne de rappel de vaccination annoncée par le Gouvernement doit débuter à la mi-septembre 2021 pour :

  • les résidents des EHPAD et des unités de soins de longue durée (USLD) ;
  • les personnes de 65 ans et plus ;
  • les personnes immunodéprimées (3e ou 4e dose) ;
  • les personnes présentant des comorbidités.

La HAS, dans son avis, insiste sur la couverture vaccinale des personnes de plus de 80 ans qui « reste insuffisante (79,9%) malgré leur grande vulnérabilité face à la maladie ». La vaccination des plus de 80 ans doit être la priorité pour les prochaines semaines.

Une baisse d’efficacité des vaccins ?

L’avis de la HAS s’appuie sur les études récentes qui montrent :

  • une réduction de l’efficacité de tous les vaccins, en particulier contre le variant Delta ; 
  • une baisse d’efficacité qui concerne surtout l’infection et les formes symptomatiques, l’efficacité contre les formes graves restant élevée ;
  • une baisse d’efficacité qui concerne toutes les populations mais les personnes âgées et les populations à risque de formes graves sont les plus affectées.

Recommandations pour les patients adultes atteints de maladies auto-immunes COVID-19

Les recommandations présentées dans cette fiche sont actualisées à la date du lundi 18 janvier 2021 mais peuvent être amenées à évoluer.

Le comité de pilotage FAI²R

Le libellé exact des personnes à très haut risque défini selon le Ministère a amené quelques difficultés d’interprétation pour bien identifier les personnes concernées.

Nous vous joignons, la fiche et le certificat type, modifiés ce 18 janvier 2021. Il faut considérer nos patients éligibles à la vaccination s’ils sont sous ou s’ils vont recevoir des corticoïdes à une dose ≥ 15 mg/j pendant plus de 3 semaines, qui sont sous ou qui vont recevoir des immunosuppresseurs ou du rituximab.

Ce certificat rend le patient prioritaire et lui permet de s’inscrire pour recevoir le vaccin anti-COVID19 avec la population âgée de plus de 75 ans dans le centre le plus proche de son domicile.

Le Ministère n’a pas détaillé les immunosuppresseurs concernés. Les données de la French RMD Covid19 Cohorte ont montré qu’il n’y a pas de surrisque de forme grave de COVID-19 lié à l’utilisation du méthotrexate mais il s’agit sans doute d’un biais d’indication. À vous d’évaluer à l’échelon individuel si vous estimez selon le contexte clinique que votre patient est à risque de complication infectieuse grave.

Vaccination contre la COVID-19

⊕ gouvernement.fr/info-coronavirus/vaccins

⊕ télécharger la fiche VF COVID19 Recos patients FAI2R

Début janvier 2021 a débuté la campagne de vaccination contre la COVID-19 avec le vaccin à ARN messagers, le seul actuellement disponible sur notre territoire.

Les personnes prioritaires sont les sujets les plus susceptibles de développer des formes sévères de la maladie : personnes âgées en résidence de long séjour et les personnels y travaillant s’ils sont sujets fragiles, les personnels de santé de plus de 50 ans, puis au fur et à mesure des livraisons les personnes ayant des facteurs de risque de formes sévères ou une pathologie chronique.

Les vaccins à disposition actuellement (à ARN messagers) peuvent être administrés aux patients immunodéprimés (prise de corticoïdes au long cours supérieur à 15mg/jour, immunosuppresseurs ou rituximab) mais ils pourraient être moins efficaces que dans la population générale.

Il n’y a pas d’augmentation du risque d’effets indésirables chez les patients avec maladies auto-immunes / auto-inflammatoires mais la vaccination doit se faire de préférence lorsque la maladie auto-immune/auto inflammatoire est en rémission.

Il n’y a pas lieu à ce jour, de vacciner systématiquement les patients ayant déjà développé une forme symptomatique de COVID-19. S’il y a des facteurs de risque de formes sévères, la vaccination doit être proposée si le patient le souhaite après discussion avec le médecin.
Dans ce cas, il paraît préférable de respecter un délai minimum de 3 mois après le début des symptômes de la COVID-19.

La meilleure stratégie pour protéger les patients immunodéprimés est de vacciner l’entourage pour éviter toute contamination malencontreuse (c’est ce qu’on appelle la vaccination en anneau pour protéger les plus fragiles).

Suis-je plus fragile face au SARS-CoV-2 (COVID-19) ?

Prendre des corticoïdes au long cours par voie orale, vous rend plus fragile vis-à-vis du virus SARS-CoV-2. Les traitements de fond les plus fréquemment utilisés comme le méthotrexate, les anti-TNF, les anti-interleukine-6, ne semblent pas s’accompagner d’un surrisque d’infection sévère à SARS-CoV-2.

D’autres traitements de fond diminuent vos défenses immunitaires et pourraient contribuer à vous rendre plus fragile vis-à-vis du virus
SARS-CoV-2 comme :

  • le rituximab
  • le cyclophosphamide
  • l’azathioprine
  • le mycophénolate mofétil…

Toutefois, les facteurs de risque déjà identifiés dans la population générale restent ceux le plus souvent associés à un risque de forme sévère chez les patients atteints de maladies auto-immunes et auto-inflammatoires :

  • l’âge au-delà de 65 ans
  • l’obésité
  • le diabète non équilibré/compliqué
  • les antécédents : d’HTA, d’AVC, de maladie coronaire, d’insuffisance cardiaque, de cirrhose, de pathologie respiratoire, de maladie rénale, de cancer sous traitement.

Pas d’arrêt intempestif des traitements immunosuppresseurs / immunomodulateurs et biothérapies, sauf en cas de signes d’infection (fièvre, toux, difficultés respiratoires, courbatures…) et uniquement sur avis médical du médecin référent qui vous suit pour
votre pathologie ou de votre médecin de famille.

Pas d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS : Ibuprofène et tous les autres), ni de corticoïdes pour traiter un accès fébrile ou infectieux. Prendre du paracétamol.

Pas d’arrêt intempestif des corticoïdes (ou de la colchicine pour les maladies auto-inflammatoires).

Pas d’arrêt intempestif du plaquenil. Il n’a montré aucun intérêt dans le traitement des symptômes de la COVID-19 mais a par contre montré tout son intérêt dans le traitement du lupus notamment

En cas de symptômes respiratoires nouveaux, consultez votre
médecin traitant.

Si vous partagez votre domicile avec un proche à l’état de santé jugé fragile vous devez strictement respecter les gestes barrières si vous développez des signes d’infection. Si vous ne pouvez télétravailler ou être suffisamment protégés dans le cadre de votre activité, consultez votre médecin traitant ou médecin du travail afin d’établir une déclaration d’interruption de travail ou un certificat d’isolement.

Nous vous recommandons de consulter le site dédié du gouvernement : ⊕ www.gouvernement.fr/info-coronavirus

Le vaccin COVID, Keskesé ?

⊕ La BD complète à télécharger VaccinCOVID_BD