La spondylarthrite : toujours plus de progrès thérapeutiques !

Professeur Jérémie SELLAM, Service de rhumatologie de l'Hôpital Saint-Antoine - Paris, parrain de notre association.
Pr. Jérémie SELLAM | Parrain de l’association
Pr. Jérémie SELLAM | Parrain de l’association

Les biomédicaments ont radicalement changé le cours des rhumatismes inflammatoires chroniques.

Les premiers à arriver furent les anti-TNF au début des années 2000. Par voie sous cutanée ou intra-veineuse, ils ont permis d’infléchir le pronostic de la spondylarthrite et des maladies associées (psoriasis, uvéite, maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique).

Pour autant, leur efficacité est parfois insuffisante ou des effets secondaires peuvent survenir.

Dans ce contexte, il s’est avéré primordial de mieux comprendre les mécanismes de la spondylarthrite pour identifier d’autres cibles pour de nouveaux traitements.

Depuis quelques années nous disposons de biomédicaments qui ciblent non pas le TNF mais d’autres molécules de l’inflammation (IL17, IL12, IL23).

biomédicament

Plus récemment, sont arrivés en rhumatologie une nouvelle classe de médicaments appelés les inhibiteurs de JAK. Ce sont de petites molécules qui bloquent les mécanismes inflammatoires, de manière complètement différente des autres médicaments. Les rhumatologues les utilisent en France depuis 2018 dans la polyarthrite rhumatoïde mais ils sont disponibles depuis bien plus longtemps dans d’autres pays tels que les Etats-Unis (presque 10 ans).

Cette année, les inhibiteurs de JAK  viennent d’entrer dans le monde des spondyloarthrite. Ils se prennent par voie orale sous la forme de comprimés.

Bien entendu, nous avons moins de recul avec ces traitements qu’avec les anti-TNF que les rhumatologues connaissent depuis 20 ans.

Un registre est actuellement en cours pour comprendre au mieux l’utilisation de ces médicaments dans les rhumatismes inflammatoires (registre MAJIK de la Société Française de Rhumatologie – SFR).

Pour conclure, au-delà des nouveaux traitements, il ne faut pas oublier que les traitements non médicamenteux restent de mise dans la spondylarthrite. Ainsi, n’oubliez donc pas l’activité physique durant cette période estivale !